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Une vie de chien

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La vie avec un chien est toujours une grande aventure.

Tout d’abord on l’imagine, puis on l’attend, on le recherche, on se prépare à l’accueillir, et finalement il arrive à la maison.

Suivant les motivations de l’adoptant le profil du chien sera diffèrent, un chiot, un chien déjà adulte ou même vieux, issu d’un élevage ou d’un refuge en fonction des désirs de chacun.

Certains vont chercher un chien qui a besoin d’être sauvé, d’autres voudront un jeune chien pour pouvoir avoir du temps avec lui.

Pour certains cela sera leur premier chien, d’autres auront plus d’expérience, le chien arrivera peut-être dans une famille où d’autres seront déjà là, d’age et de race différentes même dans certains cas.

Son nouvel univers pourra être diverse, avec une personne seule, chez un couple sans enfant, ou dans une famille nombreuse, peu importe, ce qui compte c’est que dorénavant il sera ici chez lui.

Décider d’accueillir un chien dans sa vie, c’est décider que dorénavant on accepte d’être la vie d’un chien.

Ce que j’entends par là c’est que notre vie ne sera plus la même, tout d’abord il y a bien sur les obligations inhérentes à avoir un chien, devoir le sortir tous les jours de l’année, quel que soit la météo, aménager notre logement pour lui, qu’il ait son coin à lui, ses gamelles dans un endroit tranquille où il pourra accéder facilement, ses petites affaires, ses jouets, sa laisse, etc.

C’est aussi avoir une garde-robe adaptée, des basquets, des chaussures de marche un peu crade parce que on se retrouve à marcher dans la boue, une bonne veste de pluie et bien sur une bien chaude.

On va peut-être se surprendre à acheter un bonnet ou des gants à l’esthétique discutable parce qu’ils sont confortables ou même une veste bien voyante avec des bandes réfléchissante style ouvrier en bâtiment parce que l’hiver les journées sont courtes et qu’il faut rester visible.

Mais être la vie d’un chien ça veut surtout dire que pour cet animal dorénavant on va être le centre de son univers, celui pour lequel tout tourne autour.

On sera sa joie de vie, l’individu le plus important au monde, celui pour qui le chien aura une véritable dévotion, pour qui son cœur bat.

C’est formidable un chien, avec lui on peut presque devenir un demi dieu (sourires).

On sera la personne sans qui la vie n’est pas concevable.

Accepter d’être la vie d’un chien, c’est aussi accepter que dorénavant une part de notre personnalité passe par cet animal, que quand nos amis, notre famille, nos voisins, nos relations pensent ou qu’ils parlent de nous, Médor nous soit étroitement associé.

Qu’on doive s’éclipser parce qu’il faut aller promener le chien, qu’on refuse gentiment une invitation parce qu’il faut aller s’occuper de lui, que quand on a un invité la maison il faudra qu’il fasse connaissance avec le chien, parce que lui, le chien, il est chez lui.

Que pour les célibataires, s’ils font une rencontre, il faudra que cette personne accepte notre boule de poils.

Bref on est plus quelqu’un comme tout le monde, on est l’extension de Médor, avec la balle caché au fond du sac, les sacs à crottes qui tombent quand cherche son porte-monnaie, les poils collés sur notre pull, ou même ce doux parfum de chien mouillé parce que notre cher chien s’est secoué en rentrant de sa promenade sous la pluie.

Une vie de chien est une puissante expérience émotionnelle, il y a tout d’abord ces premiers instant, ce premier regard échangé, ce mélange de trac et de joie.

Cette interrogation « va-t-on bien s’entendre ? ».

On va faire notre première ballade ensemble, on s’observe, on se jauge, et puis on rentre à la maison, à sa maison. Et puis il va il y avoir toutes les évènements qui vont suivre, si le chien est jeune on va avoir les « bêtises » qui pour lui n’en sont pas mais plutôt des activités diverses et variées parce que lui n’a pas la même échelle de valeur sur ce qui est bien ou mal.

Va s’en suivre le panel des émotions que peut-nous apporter un chien : la joie d’être accueilli quand on rentre ou quand on le voit faire quelque chose qui  nous plait, la frustration de ne pas arriver à un résultat par rapport à nos standards humains, la colère même parfois.

Il se peut aussi que la honte nous envahisse quand notre loulou a décidé de nous faire une de ses facéties au pire moment.

Bref la liste est longue, quelque part ce qui est important c’est justement qu’il soit associé à toutes ces émotions parce que c’est de ca dont on se souviendra, et le cerveau étant sélectifs avec le temps, ce qui restera cela sera les bonnes choses, et on finira même peut être par rire des pires bêtises.

Le temps va passer puis les années, on s’installera dans le confort des habitudes, notre complicité se sera développée, on se connaitra et se comprendra mieux que les autres.

Médor sera peut être devenu notre meilleur confident parce que lui ne le répètera jamais à personne, et que en plus il ne nous contredira jamais (ou presque).

L’époque des bêtises du jeune chien sera loin derrière, on sera fier de lui, on aura même dans certains cas une meilleure estime de soi même.

Notre chien sera toujours le plus beau, on est dans une époque formidable, la vie est belle et on a l’impression qu’on a toute l’éternité devant nous…

Mais voilà, l’horloge tourne, et le temps fait son œuvre… l’expérience émotionnelle continue, mais cette fois-ci ce sont d’autres émotions qui apparaissent.

Le voyou que nous avons accueilli il y a quelques années dans notre vie prend de l’âge.

On voit son poil blanchir, d’abord autour de la truffe, ça lui donne du charme, puis les pattes et ainsi de suite.

Doucement, mais un peu trop vite, on va le voir vieillir, et puis un jour il va devenir un « papi » ou une « mamie », son endurance en promenade va diminuer.

Lui que les intempéries ne dérangeaient pas ou peu va devenir plus sensible à la météo, on aura peut-être des boiteries dans sa démarche ou bien cela sera la maladie qui va s’installer.

Il aura besoin de plus de repos, appréciera le confort de son nid douillet, aura toujours envie de nous accompagner dans nos activités mais son corps ne lui permettra plus de faire autant de choses qu’avant… On essayera de l’économiser autant qu’on peut, les visites chez le vétérinaire se multiplieront, on se battra pour l’aider, notre rôle de protecteur prendra une autre dimension. Et l’inexorable arrive, plus ou moins vite, un jour il faudra l’aider dans l’épreuve la plus dure de notre aventure, il faudra lui dire en revoir, parce qu’on ne peut pas dire adieu à un être qu’on aime.

On fera en sorte que cela soit le moins dur pour lui et finalement l’horloge se son cœur s’arrêtera.

Mais c’est ça aussi la vie d’un chien, savoir être auprès de lui dans les pires moments.

Sa présence physique disparaitra mais pas émotionnelle, il sera toujours auprès de nous, dans notre cœur, car il est une partie de nous, et grâce aux centaines de souvenirs qu’il nous aura laissés il continuera à vivre dans notre esprit.

Après un chien on est plus le même, certains d’entre nous auront grandi grâce à lui parce que le plus beau cadeau qu’un chien puisse nous faire c’est nous apprendre à être plus humain.

Il y a quelques temps j’avais lu qu’un chien devrait être éternel, je comprends la personne qui a écrit ça, mais si un chien était éternel ça ne nous permettrai pas d’avoir la place pour en accueillir un nouveau.

Alors peut être que le meilleur hommage que l’on peut rendre à notre compagnon c’est d’en laisser rentrer un autre dans notre vie pour qu’il puisse profiter de tout ce que notre meilleur ami nous a transmis…

Quand on accueille un nouveau chien c’est notre cœur qui s’agrandi, quand un chien meurt c’est un petit morceau de notre cœur qui meurt, alors en fin de compte on finit par avoir un cœur énorme (ce n’est pas de moi, je l’ai entendu un jour où on rendait hommage à un chien).

Comme d’habitude j’invite mes lecteurs à réagir à ce texte, ça me fera plaisir d’en parler.

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